L’assurance obsèques c’est en moyenne plus de 500 000 nouvelles souscriptions par an dans l’hexagone comme le souligne Pierre Catherinet, responsable du site Lassurance-obseques.fr.
Un succès considérable qui s’explique pour plusieurs raisons comme la hausse du prix des obsèques, l’augmentation du nombre de seniors et la diversification des prestations etc.
Mais souscrire une assurance obsèques n’est en rien une obligation et certains préfèrent opter pour d’autres moyens de financement.
En effet, si vous ne tenez pas à anticiper l’organisation de manière détaillées de vos funérailles, Il existe d’autres solutions pour anticiper le financement de vos obsèques.
Quelles sont-elles ? Dans quels cas sont-elles applicables ? Tour d’horizon.
Les autres moyens dont vous disposez pour anticiper le financement
> Ouvrir un compte épargne disponible à une personne de confiance
Vous êtes libre d’ouvrir un compte d’épargne disponible, livret A, LDD, LEP au nom d’une personne de confiance qui se chargera de s’acquitter des frais de vos obsèques, sans délais et sans pénalités.
> Passer par une assurance vie
La somme destinée à financer vos obsèques peut figurer dans une assurance vie. Sachez que votre bénéficiaire ne percevra pas les fonds immédiatement et devra se rembourser une fois qu’il aura touché le capital assuré.
> Faire jouer le prélèvement bancaire plafonné au moment du décès
Vous pouvez laisser une certaine somme destinée à couvrir les frais de vos obsèques sur un livret d’épargne disponible à votre nom, voire sur un compte courant.
En effet depuis 2013, la loi autorise vos ayants droit à disposer d’une somme d’un maximum de 5 000 € (contre 3 050 € avant 2013) pour honorer les frais d’obsèques, et ce, même quand les comptes sont bloqués.
Il faut bien sûr que vos comptes soient créditeurs. Dans ce cas, vos ayants droits doivent fournir un certificat d’hérédité à la banque ainsi qu’un devis des frais d’obsèques. Dans la plupart des cas, c’est la banque qui paie directement la société de pompes funèbres.
Quel que soit votre choix, il faut bien sûr parler à vos proches de la solution que vous envisagez, au risque de les laisser démunis par manque d’informations.
Les moyens de financement laissés à vos proches
> Prélever sur la succession
De même que le prélèvement sur un compte bancaire, la loi autorise aussi un prélèvement de 1500 € maximum sur l’actif de la succession. Il faut alors s’adresser au notaire chargé de la succession avec un certificat d’hérédité. La somme peut être débloquée rapidement pour payer une partie des frais d’obsèques seulement.
> Bénéficier du capital décès de la CPAM
Cette somme forfaitaire n’est pas attribuée systématiquement et est soumise à de nombreuses conditions dont voici les principales :
Il faut que le défunt ait été un salarié en activité ou ait touché une allocation chômage au cours 12 mois précédent le décès. Les personnes décédées en incapacité physique permanente d’au moins deux tiers (2/3) font aussi partie de ce dispositif.
Pour être bénéficiaire du capital décès, il faut être à la charge « effective, totale et permanente » de l’assuré, au jour de son décès, c’est-à-dire sans activité professionnelle. Sont prioritaires dans l’ordre : conjoint (e), personne pacsée, enfants, ascendants.
A titre indicatif, la somme fixée au 1er avril 2016 était de 3 404 euros. Elle est revalorisée chaque année. Pour entreprendre les démarches il faut que vos ayants-droit contactent votre CPAM par Internet ou sur RDV.
A savoir :
Dans l’hypothèse d’un financement personnel de vos obsèques comme ceux évoqués plus haut, il est encore plus important de discuter du sujet avec vos proches, même s’il encore trop souvent jugé comme inconvenant