Avec la rentrée, il vient souvent la question de savoir quel placement choisir pour exploiter son épargne et développer son patrimoine. Ce début d’année 2020 fut surtout marqué par l’inflation et la crise sanitaire liée au Covid-19. Quels éléments considérer donc dans un contexte si particulier ? Comme pour tout placement financier, votre choix se fera en fonction de votre expérience et de votre appétence au risque en tant qu’investisseur.
Depuis un bon moment déjà, de nombreux investisseurs évitent justement tout risque. Ils s’intéressent notamment à l’or, certaines institutions bancaires anticipant même un cours dépassant les 3000 dollars l’once. Cette perspective est très alléchante, et c’est d’autant plus que la tendance pourrait persister à moyen terme. Les raisons évoquées : la frayeur d’une nouvelle vague de Covid-19; l’incertitude liée aux prochaines élections américaines; ainsi que les tensions sino-américaines. Comme il est de coutume, quand le doute plane, les investisseurs préfèrent jouer ‘safe’ et misent sur des actifs considérés comme plus fiables.
Comme gage de fiabilité, il n’y a pas plus fort symbole que l’immobilier.. Malgré cette période de crise, le secteur propose encore de belles opportunités. Le marché locatif explose en ce moment. Ce phénomène se fait surtout ressentir dans les grandes villes, comme Paris, et les villes de taille moyenne. Les conseillers aiguillent particulièrement vers le marché des étudiants et des séniors. On constate un manque de logements étudiants dans plusieurs villes ainsi qu’une forte demande. Selon les projections du service statistique du ministère, les effectifs étudiants dans le supérieur atteindraient 2,75 millions d’étudiants dès 2022. Cela fait 126 000 étudiants de plus qu’en 2017. Sachant que la plupart de ces derniers vivent hors du domicile familial, l’opération semble tout à fait rentable. En outre, du côté des seniors, le vieillissement démographique n'est pas prêt de s'arrêter. Selon le dernier bilan publié par les services de l'Insee en janvier 2020, plus de 20% de la population sur le territoire est âgée de 65 ans. Ainsi donc, un investissement dans une résidence étudiante ou dans une résidence senior (statut LMNP), peut s’avérer être judicieux étant donné les tendances de marché.
Les SCPI ont toujours été très populaires. Elles sont certainement au centre des discussions quand il s’agit de faire des placements à la rentrée. Selon Linxea, le rendement moyen pourrait se situer au à 3,98% en 2020 et c’est alors que le chiffre de 2019 tournait aux alentours de 4,4%. Certes, il s’agit d’une baisse, mais comparé à ses placements concurrents, les rendements demeurent encore compétitifs. À l’heure actuelle, le livret A rapporte 0,5%, les fonds en euros des contrats d’assurance vie 1,5%, et le rendement du CAC 40 -18% sur le premier semestre 2020. En outre, le rendement des SCPI exclut la revalorisation du prix de la part. Il s’agit d’un indicateur-clé incluant le rendement locatif et l’évolution du prix de la part se faisant appeler le TRI (taux de rendement interne). À la fin de 2018, l’IEIF (l’Institut de l’épargne immobilière et foncière) plaçait le TRI à 8,1% annuellement sur une période de 15 ans. Cependant, il faudrait faire très attention en parlant de l’attractivité des taux de rendement. Les chiffres sont à contextualiser quand on réalise que les rendements et les taux d’inflations sont nettement inférieurs aujourd’hui.
On le dit souvent mais il est toujours utile d’insister que la diversification de ses placements reste essentielle lorsque l’on souhaite investir à long terme. Cela signifie-t-il pour autant que l’on doit se laisser tenter par les monnaies virtuelles ? En l’espace d’un an, elles ont pour la majorité connues une forte hausse : +89% pour l’ethereum, +156% pour le bitcoin, +129% pour le litecoin.
L’investissement dans les cryptomonnaies n’est cependant pas sans risque. En 2017, l’AMF mettait en garde les épargnants contre plusieurs sites proposant ce placement. Certes, l’AMF avertit régulièrement sur plusieur types de placements, mais il est bon de connaître les pièges spécifiques aux cryptomonnaies. Le premier risque est lié à la cybersécurité. Il est important d’évaluer la fiabilité des collaborateurs, ce qui devient plus compliqué avec la nouveauté d’une telle technologie et une réglementation encore un peu vague. Les ICO sont réservées aux investisseurs technophiles maîtrisant bien ce domaine. Les monnaies virtuelles sont aussi risquées de par la complexité de leur valorisation. Elles sont particulièrement volatiles et présentent donc un risque accru. Les sociétés se faisant sponsoriser par des ICO sont habituellement novatrices et méconnues. La probabilité de réussite est tout aussi forte que celle d’une faillite. Il faut être minutieux et très prudent dans son approche.
Cela ne veut pas pour autant dire que l’on doit éviter ce genre de placement. Il est avisé de n’y consacrer qu’une petite fraction de ses capitaux et de cibler les monnaies virtuelles les plus connues. La valeur de la plupart des cryptomonnaies est basée sur celle du bitcoin, qui est la plus ancienne (créée en 2008). Le Bitcoin étant limité en nombre (21 millions uniquement), son prix dépend de la différence entre son offre et sa demande. Quand on sait que sa création est réduite tous les quatres ans, il devient évident que sa valeur augmentera systématiquement avec sa rareté accrue.
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