Les véhicules traditionnels d’investissement tels que les actions, les fonds communs de placement (FCP) ou l’assurance vie ne pourront vous mener qu’à un certain point. Afin de véritablement diversifier votre portefeuille, il vous faudra sortir des sentiers battus et dénicher d’autres formes d’investissement, communément appelées investissements alternatifs.
Un investisseur avisé vous dira qu’il ne faut jamais mettre tous les oeufs dans le même panier. Par exemple, si votre portefeuille d’investissements penche majoritairement vers les actions et les obligations, vous subirez vraisemblablement de grosses pertes lors des ralentissements de marché ou lors d’une récession économique. En diversifiant à travers toute une classe d’actifs classiques et alternatifs, votre portefeuille devient moins dépendant de l’évaluation d’un de vos actifs.
Il s’agit d’un investissement dont les actifs ne sont pas des actions ou des obligations publiques, et dont la stratégie ne dépend pas principalement de leur utilisation.
Le récent rapport de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) nous donne une perspective intéressante sur les fonds d’investissement alternatifs (FIA) gérés par des sociétés de gestion françaises. On recense au total 5168 FIA représentant 688 milliards d’euros d’actifs nets à la fin de l’année 2017 et 915 milliards d’euros d’exposition. Sur le plan international, les projections de Prequin démontrent que le marché des actifs alternatifs touche les 10 mille billiards actuellement et devrait franchir le cap des 14 mille billiards dès 2023. Les actifs alternatifs ont plusieurs caractéristiques :
Étant donné la haute illiquidité, les actifs alternatifs sont souvent perçus comme étant des placements à long terme. Si la Bourse peut produire plus de rendement et dans un court délai, il est important de comprendre que de tels gains nécessitent énormément de temps et d’efforts dans le rééquilibrage et la gestion quotidienne de votre portefeuille.
Comme nous l’avons évoqué auparavant, le marché de l’investissement alternatif est en pleine expansion. Au fur et à mesure de ce développement, il est crucial pour les investisseurs prudents d’allouer une partie de leur patrimoine à ce marché. Elle servira d’assurance face à la volatilité de la Bourse.
Quelques actifs alternatifs sont considérés comme étant des actifs réels. C’est étant donné qu’il s’agit d’objets physiques détenant intrinsèquement de la valeur de par leur capacité productive. Par exemple, les métaux précieux (or, argent…) sont des actifs réels qui sont classés sous la catégorie des actifs alternatifs. Cette considération vient du fait qu’ils sont des ressources très rares qui peuvent être utilisées dans la production de bijoux, de monnaies ainsi que d’autres marchandises.
Investir dans les actifs réels c’est exploiter des marchandises comme le bois et les métaux précieux. Ils fournissent une couverture fiable contre l'inflation et la volatilité de certains marchés. Il ne faut pas non plus oublier l’investissement immobilier qui fait office de valeur refuge pour bon nombre de Français. La rentabilité de la pierre progresse indépendamment de la conjoncture économique ou des influences géopolitiques.
Il existe de nombreux exemples d'actifs alternatifs qui peuvent être achetés ou vendus sur les marchés publics et privés. Les plus courants sont :
Les actifs alternatifs ne devraient être introduits dans votre portefeuille que dans la mesure où vous parviendrez à en gérer les risques. Pour les investisseurs plus prudents, il existe une formule d’allocation couramment utilisée pour les rendements à long terme. Elle est composée d’un mélange de 20% d'actions, de 60% d'obligations et de 20% d'actifs alternatifs. Ces derniers regrouperont l'immobilier, le capital-investissement et même des produits numériques tels que le Bitcoin et l’Ethereum.
Une stratégie plus audacieuse consisterait par exemple à convertir 5% à 15% des avoirs obligataires en actions et en actifs alternatifs. Le plan comporterait des risques modérés, accompagné toutefois, d’un fort potentiel de croissance. Le portefeuille serait approximativement constitué de :
Quand vient le temps d’allouer une partie de votre portefeuille à des actifs alternatifs, il faut garder en tête le maintien de quatre objectifs :
Beaucoup pointeront tout d’abord vers le manque de liquidité. C’est souvent cela la principale critique des investisseurs sceptiques. En effet, contrairement aux actifs du marché public, les actifs alternatifs ne peuvent pas être facilement vendus ou échangés contre de l'argent sans subir de pertes substantielles à leur valeur.
Il ne fait aucun doute qu’ils sont moins monnayables par rapport à l’ETF ou une action standard. Cependant, leurs rendements surpassent constamment les FCP et les FIP. De même, lorsque survient une dépréciation de la valeur des actions à l'échelle économique, ces actifs ont tendance à bien conserver leur valeur. Dans la plupart des cas, ils ont même tendance à augmenter. Pour cette raison, il vaut toujours la peine de consacrer une tranche de votre portefeuille à ce type d’investissement.
Vous ne pouvez pas compter sur une stratégie d'investissement basée uniquement sur les obligations et les actions. Les actifs alternatifs seront votre coussin financier en cas de volatilité des marchés publics. Leur progression se fera indépendamment de la performance du marché.
Une exposition modérée aux actifs alternatifs offre une couverture certaine contre l'incertitude du marché. En envisageant l'immobilier, les métaux précieux ou les beaux-arts, les investisseurs peuvent utiliser l'indépendance du marché des actifs alternatifs afin de maintenir la performance de leurs portefeuilles en période de ralentissement économique.
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