Investir en bourse peut être un exercice intimidant. Il peut aussi être laborieux si vous n’avez pas une énorme réserve d’argent consacrée à l’investissement dans des sociétés de haut vol. Celles-ci impliquent souvent des cours d’actions élevés. La crise sanitaire mondiale n’arrange pas non plus la situation. En effet, nous assistons à des turbulences majeures qui n’encouragent personne, et surtout pas un novice, à s’engager dans une telle activité.
Start-up qui cherche à faciliter et à simplifier l’ensemble du processus d’investissement, Public.com, vient de lever 15 millions de dollars de financement aux Etats-Unis. Selon sa propre description, l’application d’investissement vise à démocratiser l’investissement dans des entreprises en utilisant n’importe quelle somme d’argent, et ce, sans réclamer de commission. Selon Crunchbase, Public.com, basé à New-York, a collecté un total de près de 24 millions de dollars depuis son lancement en 2017. L'objectif de l’entreprise : rendre l'investissement boursier plus accessible à plus de particuliers.
Les facteurs qui découragent les personnes à commencer un investissement boursier sont divers. Il y a tout d’abord un manque de littératie financière. Certains produits financiers sont particulièrement très onéreux et une flambée des prix des actions peut contraindre les gens à investir de grosses sommes pour acquérir une seule part d’actions populaires et performantes.
Public.com propose un flux social conçu pour permettre de suivre des amis et des experts du domaine. C’est une occasion pour un individu de voir dans quoi ils investissent, de partager des idées et finalement d'améliorer sa connaissance financière.
Il propose un investissement fractionné en temps réel dans des actions et des fonds négociés en bourse. La possibilité de fractionner une action permet aux gens qui n’ont justement pas les moyens, de participer aux transactions.
L’interface se veut conviviale et intuitive ; la société organise les actions et les ETF (fonds négociés en bourse) par «thèmes» (profils des dirigeants d’entreprise, types d’actif). Elle offre également un taux d'intérêt de 2,5% sur les soldes de trésorerie jusqu'à 10 000 $. Elle propose aussi une assurance pouvant atteindre jusqu'à 500 000 $ sur les titres et 250 000 $ en espèces ainsi qu'un support de chat intégré à l'application. La start-up compte 35 employés.
Leif Abraham et Jannick Malling, co-PDG de Public.com, ont donné plusieurs interviews afin de faire mieux comprendre l’activité de l'entreprise. Ainsi, nous apprenons que l’un de ses objectifs est de donner aux gens la possibilité de démarrer la pratique de l’investissement «plus tôt dans leur vie». En même temps, il souhaite leur fournir des outils nécessaires pour mieux cerner ce qu'ils font.
En proposant différents thèmes et un mécanisme de découverte sociale, les investisseurs peuvent s’y familiariser et explorer d'autres secteurs d’activités. Selon Malling, Public.com cherche simultanément à socialiser le marché boursier et à retirer les barrières économiques en améliorant l'accessibilité des investissements boursiers.
Comme évoqué au début, ce type d’investissement peut être intimidant. Beaucoup de gens ne savent pas comment se lancer. À travers la plateforme, un investisseur peut injecter aussi peu que 1 $ dans une entreprise comme Amazon qui se négocie pourtant à plus de 2000 $ l’action. Public.com cherche notamment à permettre aux particuliers d’investir dans le marché boursier dans un esprit de communauté.
Historiquement, investir était une pratique que l'on fait “seul”. On a souvent l’image de l’investisseur en isolation avec ses chiffres et ses graphiques.
Selon son communiqué, Public.com remet justement en question ce modèle traditionnel en encourageant une communication sur l'investissement au grand jour. En ajoutant cette dimension sociale au marché boursier, l’application espère transformer l'investissement en une expérience collective. Cela permettrait à une personne de développer ses connaissances aux côtés d'amis et d'experts. Des questions subsistent bien évidemment par rapport à l’apparition de ce nouveau modèle. Fragmenter l’actionnariat afin d’améliorer l’accessibilité certes, mais jusqu’à quel point ? Quelle influence sur le mode de gestion et de surveillance ? En tous cas, qui dit espace communautaire, dit forcément influenceurs. Déjà avec la présence d’acteurs comme l’acteur Will Smith et la star de Youtube Casey Neistat, qui se sont intégrés au projet, il ne serait pas surprenant de voir l’investissement boursier devenir une forme de divertissement.
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